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Les errances de Maribeth

25 mars 2009

Amoureux d'Elle

Elle est châtain-brune sur les bords,

Le grain de sa surface est d'or,

Ou plutôt d'un jaune miel-doré.

Il en est fou et je le sais...

Lorsqu'il la touche, lorsqu'il la gratte

De ses jolies mains délicates,

J'aimerais pouvoir m'immiscer

Entre lui et sa protégée.

Tantôt déchaîné, il la presse,

La met d'accord ou bien l'agresse,

L'emporte dans un rythme effréné

De battements démesurés;

Tantôt romantique, il caresse

De son amante les six faiblesses,

La fait vibrer, la fait chanter

Et moi je me trouve à côté...

Il est amoureux d'elle, je sais.

Il peut pas s'passer d'elle, je sais.

Mais sa guitare, c'est qu'un peu d'bois,

De plastique et d'ferraille, voilà

Et il me dit que je suis celle

Qu'il aimera toujours, fidèle;

Alors je l'écoute, le regarde

Quand il joue avec elle, ... mon barde.

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9 juin 2008

Respirer, pour de vrai

J’ai un rêve. Je veux retourner à New York. Cela fait déjà huit ans que j’y ai passé trois semaines inoubliables. Je me raccroche à mes souvenirs. Ces vacances sont les plus belles qu’il m’ait été donné de vivre.

Maintenant que je suis en plein dans le cursus qui, je l’espère, m’amènera à enseigner l’anglais, il serait temps que je me décide à effectuer un séjour linguistique dans le cadre de mes études.

L’option qui ravirait ma famille serait que je choisisse comme destination l’Angleterre : plus près, plus pratique et moins cher pour les allées et venues…

Mais bon… D’accord, Maman, si tu veux, j’admets que pour devenir prof d’Anglais, l’accent britannique standard d’Elizabeth est sûrement une meilleure acquisition que la patate chaude qui règne dans une « Bush » texane. C’est évident.

Mais tous les Brits ne parlent pas l’Anglais de la Reine, et tous les Ricains ne copient pas le phrasé d’un président « con-boy ».

Et puis moi, je ne veux pas aller m’engouffrer trop profondément dans le trou du cul des Etats-Unis. Après tout, six heures d’avion, c’est bien suffisant !

J’en ai tellement envie. New York m’attire comme un aimant. Je dirais même comme un « amant ». Cette ville est mon véritable grand amour.

Il y’a huit ans, j’ai tant pleuré lorsqu’il a fallu la quitter.

J’ai tellement pleuré encore l’année qui a suivi, quand elle a été prise pour cible, et qu’elle a porté le deuil de milliers de ses fourmis travailleuses…

Ce  11 septembre 2001, j’ai passé des heures et des heures à déverser toute la pluie de colère, de tristesse, d’incompréhension et de douleur sur mes genoux, que, mortifiée, j’avais ramenés contre mon cœur déchiré de peine. Ce jour-là, quelque part, j’ai dû me dessécher . Un bout de moi était devenu aussi sec, gris et brûlant de rage que les débris encore fumants des tours, qui, en moins d’un jour, venaient de se faire rayer de la surface de la Terre.

Les images qui défilaient en boucle sur toutes les chaînes de télévision m’ont anéantie. J’étais désemparée. Le chagrin remplissait tout mon être. Ce trop-plein de souffrance, je n’ai pas pu l’extérioriser. Je ne voyais pas comment. Et puis, qui aurait compris sans me sermonner ?

Evidemment, les victimes, leurs familles, les New-Yorkais, les Américains, même, étaient bien plus à plaindre. Par pudeur, je ne pouvais rien dire.

Ce que je veux exprimer, c’est que, lorsque j’ai eu cette chance inouïe de visiter la Grosse Pomme avant que le Ver Conquérant du terrorisme ne la bouffe de l’intérieur, je me suis sentie à New York comme chez moi. Non, en vrai, j’y étais même mieux qu’à la maison. J’étais au Paradis.

Alors, quand l’Enfer s’est autoproclamé au-dessus de tout, je n’ai pas pu le supporter.

Je me suis chargée du même fardeau que les habitants de l’endroit que j’aime le plus au monde. Du même deuil. Le deuil de la grandeur et du symbole de l’allégorique New York.

Et en plus de joindre l’utilité universitaire au culturellement agréable, je suis persuadée qu’y retourner serait aussi un moyen de remettre un peu d’ordre dans mon cœur et dans ma tête, ainsi que de (re)commencer le deuil avorté que j’aurais dû faire depuis bientôt sept ans.

Je veux, et je dois retourner là-bas.

6 juin 2008

Tremblements de l’Etre

Dans ma vie sociale, il y’a mes études, mon job à temps partiel et à durée indéterminée et (in[dé]ter-)minable, et puis mes à-côté…

Et mon à-côté préféré, c’est la figuration pour la télévision. J’ai la chance de travailler de temps à autres sur les plateaux d’une émission, de connaître l’équipe, d’avoir découvert les coulisses et rencontré le présentateur, ainsi qu’un tas de personnes intéressantes et sympathiques. En quelque sorte, je me suis trouvé une nouvelle petite famille en CDD’s répétés.

J’échangerais volontiers mon contrat étudiant d’hôtesse de caisse en supermarché contre une place longue durée d’assistante de production…. Mais l’intermittence ne le permet pas, malheureusement.

J’ai déjà eu l’occasion de vivre des moments forts, extraordinaires, aussi bien sous les projecteurs que derrière les techniciens qui gèrent toute l’organisation du plateau.

Par exemple, un enregistrement dédié à la francophonie dans le monde m’a permis de discuter avec un représentant irlandais officiant à l’ambassade de son pays à Paris. Comme je suis une passionnée d’anglais, j’étais ravie de pouvoir « me la jouer » en pratiquant la langue que j’affectionne et étudie. J’ai même failli me dénicher un poste dans le petit bout d’Irlande que la capitale française héberge. Manque de pot, mon ami d’un demi-jour a dû perdre les coordonnées qu’il m’avait pourtant réclamées… Dommage…

Mais le mois prochain, si jamais une telle chance se présente, je compte bien ne pas la laisser s’enfuir. En effet, la production prépare un événement de taille, et recevra en juillet toute une horde de bouffeurs de cheeseburgers, pour une émission très différente, cette fois, un véritable show à l’Américaine ! Avec, en special guest, un mystérieux présentateur qui viendra des Etats-Unis pour l’occasion…Et si j’ai bien compris, le jeu devrait se dérouler en Anglais !!!!

Imaginez un peu l’extase et l’impatience qui m’animent déjà !

Un vrai grand et pur moment de plaisir se profile à l’horizon. Plus que quelques semaines à attendre…

Lorsque l’on m’a appelée pour savoir si j’étais intéressée et disponible, j’étais folle de joie.

Et d’ailleurs, quand j’ai raccroché mon téléphone, j’ai hurlé de bonheur, me voyant déjà au beau milieu d’un microcosme américain pendant toute un après-midi. Vite, urgence: appeler mon entreprise pour poser ma journée !

Pas moyen de rater cette occasion !

Voilà, c’est fait. Un nouveau hurlement de satisfaction.

Une sorte d’ « American Dream » en mode « Seine Saint Denis Style » m’attend, et je ne vais plus penser qu’à ça. Pas trop cher, le voyage aux States, hum !?

Après mon cri souriant et les sauts de grenouille sauvage un peu partout dans la maison qui ont suivi, l’excitation qui m’avait envahie est devenue plus sage, mais pas pour autant moins forte que mon self-control. Impossible de rester en place, mes sauts se sont transformés en marche frénétique et autistique, j’étais incapable de prononcer moins de quatre mots à la demie-seconde…

La jouissance qu’a causée en moi la confirmation de ma présence lors de ce moment unique m’a ébranlée.

Tout mon être s’est mis à trembler, mes saccades, mes tressaillements me déroutaient, bousculant mon corps tout entier au rythme des battements agités de mon petit cœur de gamine. Un instant orgasmique que ce tremblement de l'être.

30 mai 2008

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28 mai 2008

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28 mai 2008

Strangeness in Pink/Red

DSC03391  Strangeness in Pink/Red

27 mai 2008

Strangeness in Blue

strangeness_in_blue   Strangeness in Blue

16 mai 2008

Retour aux sources

DSC02751Par une belle matinée du début avril, relativement fraîche, mais ensoleillée, j'ai eu cette envie soudaine de me remettre a dessiner...

Et moi qui comptais entrer dans la bibliothèque du Centre Pompidou...    Trois heures d'attente à tuer, avant que ses portes ne s'ouvrent...

Alors, je suis allée m'installer au bord de la fontaine, cette fontaine magique et gaie, que des artistes amoureux ont magnifiée en l'honneur d'un musicien russe...

Les sculptures "Nanaïques" de Niki de Saint-Phalle et les "méta-mécaniques" de Jean Tinguely, qui m'ont pourtant bien souvent inspirée, ce jour-là ne m'intéressaient pas.

C'était l'arrière-plan qui m'obsédait... L'imagerie gothique célébrée par la fantastique architecture de l'Eglise Saint-Merri.

Trois heures de communion entre moi, mon crayon, mon papier carrelé, sans oublier, le plus important, le modèle, d'une beauté saisissante, à mes yeux de rêveuse un peu goth sur les bords...

Trois heures, oui. Car je n'avais pas retouché un crayon à dessin depuis quatre ans. Et en même temps, je prenais tout mon temps. Le temps de savourer ces minutes que j'aurais voulues éternelles, ces minutes envoûtantes.

Puis, a sonné l'heure du tourisme. Une classe de petits lycéens et une autre de collégiens espagnols, un groupe de jeunes allemands sans-gêne... Plus du tout envie de gribouiller dans un tel environnement, devenu soudain oppresseur. Agaçant. Un effet abrasif sur ma concentration, et aussi sur mon amour des gens. Envie de tabasser du visiteur trop à l'aise, qui mange comme un porc, et qui parle trop fort.

Pas de désir de poursuivre mon secret rendez-vous avec ce monument de toute beauté pourtant. Si mal entourée, je n'aurais rien pu produire de plus. Forcée, efforcée, je ne parviens à rien de satisfaisant.

C'est pour cela que je ne me suis pas aventurée dans les dédales et les détails de la fontaine Stravinsky.

Mais après tout, j'avais dès le départ opté pour le traitement de la pierre au mépris de celui de l'eau.

Et qui plus est, il était temps d'aller manger.

15 mai 2008

Au Géniteur…

Es-tu digne d’être celui

Qu’on dit m’avoir donné la vie ?

Je crois que le seul être

Qui mérite ma dette

C’est celle que tu as

Abandonnée, vil pa’ !

Pourquoi je t’appellerais

Entièrement comme un père ?

Tu n’es qu’abréviation

Je ne porte même pas ton nom.

«Papa» ça ne va pas

Même à moitié, tu vois.

Je suis bien incapable

De t’être un peu aimable

Si tu l’avais voulu

Peut-être on se s’rait vus

Mais joue donc le cadavre

Même ça, ne plus me navre.

Tu es pestiféré.

Très bien, tu t’es tiré.

Ne reviens pas un jour

Réveiller ton amour

Car tu n’as plus de fille

Depuis longtemps, pa’ vil !

Mardi 24 septembre 2002

15 mai 2008

N.Y.C

« Ville de lumière,

J’ai besoin de toi »

Tiens, le bout d’un air

D’une Image d’Or qui me revient.

Permettez que je me l’approprie.

Il colle bien à mon état d’esprit.

Je suis vide, sans mes remparts.

Je ne suis rien sans mon espace.

Ce n’est pas où je vis que je Vis.

C’est là-bas, là-bas que je respire,

Entre ces croisements parfaits

De rues innombrables numérotées

D’avenues gigantesques où se perd le malheur

Qu’on éradique à coups de quotidien.

C’est là-bas, là-bas que je respire.

Dans ma ville. Même si je n’y suis pas.

Ici, je survis, au tuba.

Mon air est pur, plus pur en face.

Si oppressée, car je m’enfonce

Dans ce substitut à mon milieu vital,

Je me sens couler, je m’étouffe

Dans les profondeurs françaises. J’ai mal.

Mardi 15 octobre 2002

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